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Musique

Musique et positivité : rencontre avec le groupe East Of Eli

Salut la compagnie !

Plus de la moitié de l’été est passée et je ne sais pas chez vous mais à Paris, c’est une semaine bien grisâtre et mouillée, place donc à la musique, remède de tous les maux ♥

Je vais vous parler d’un groupe d’indie rock vraiment génial à plus d’un titre. Et pour le faire correctement, en plus de les écouter, je les ai vu en live et interviewé. De quoi satisfaire les plus gourmands d’entre vous 😀 Entre un concert qui a vu le jour grâce aux fans, une histoire d’amour solide comme la roche, une diversité musicale très riche ou encore un message positif comme je les aime… Je vous raconte tout !

East Of Eli (= EOE), c’est qui ?

On ne va pas se mentir, la plupart des fans du groupe ont découvert leur musique grâce à Chyler Leigh (et c’est mon cas). Si son nom ne vous dit rien, sachez que si vous regardez les séries Grey’s Anatomy ou Supergirl par exemple, à coup sûr, vous l’adorez. Lexie Grey ou Alex Danvers, ça vous dit quelque chose ? Mais EOE, c’est bien plus qu’une actrice qui pousserait la chansonnette à ses heures perdues !

Parler de groupe comme je viens de le faire est à demi-faux. D’un côté, sur papier …. C’est un groupe comme on a l’habitude d’en voir. Mais Nathan West (fondateur, chanteur lead) définit East Of Eli comme un collectif d’artistes passionnés qui veulent partager de la bonne musique sans s’enfermer dans un concept classique. C’est donc plus une collaboration entre Nathan (qui est aussi acteur, artiste vagabond, père de famille et mari), Johann Franck (bassiste, guitariste, auteur-compositeur-producteur, entre autres), Jorge Costa (producteur, ingénieur son) et Chyler Leigh (actrice, mère, épouse et muse de Nathan, et elle pose sa voix ici et là sur certaines chansons). D’ailleurs, ils ne sont signés sur aucun label, ils en sont fiers et ne tiennent pas à changer cela.

Que font-ils ?

C’est souvent difficile de ranger la musique sous une étiquette mais pour vous aiguiller, il semble logique de dire que c’est de l’indie rock (et ils le disent eux-mêmes). Leur premier EP « Nothing Ordinary » de cinq titres est sorti en 2014. Un univers plus brut et aérien que celui de leur deuxième EP « Crazy Beautiful », de quatre titres, qui a vu le jour deux ans plus tard. Sur les 5 titres de 2016 (le 2e EP + le titre « Back to the world »), le son est plus électrique, coloré et énergique. Je ne dirais pas que c’est une évolution car les deux univers sonores sont certes très différents mais complémentaires et d’une grande qualité. Ça donne une belle diversité !

Cette année, ils nous ont offert deux nouveaux morceaux « Child’s Play » et « Nowhere », plus pop. Et un album devrait pointer le bout de son nez, porté par la chanson « Lost Transmission » dédiée à Noah, le fils de Nathan et Chyler, atteint d’autisme (« Crazy Beautiful » est quant à elle dédiée à Chyler, offerte à la Saint-Valentin, romantique non ?) Cet LP devait sortir en juillet mais rien pour le moment… À voir donc, patience.

En concert ça donne …

De la bombe ! Au delà de la qualité de leur musique, je ne sais pas si leur concert était génial grâce à l’énergie de Nathan qui donne beaucoup sur scène avec une très belle présence scénique, ou la fraîcheur et douceur de Chyler, ou la bonne humeur de tous les musiciens (on ressentait bien qu’ils étaient heureux d’être là), ou la proximité entre eux et le public, ou les belles paroles pleine de positivité entre les différents morceaux (pour votre information, Chyler et Nathan ont un passé rempli de hauts et de bas dont la drogue fait partie et ils représentent aujourd’hui non seulement une victoire contre l’addiction, mais ils s’évertuent surtout à diffuser de très beaux messages et partager leur joie de vivre et le plaisir des choses simples). Entre vous et moi, je pense que c’est la fusion de toutes ces choses qui a fait que cette soirée du dimanche 4 juin au New Morning était une pure réussite qui valait la peine d’être vécue. Sans oublier qu’ils partagent une histoire d’amour absolument magnifique qui en fait rêver plus d’un (18 ans dont 15 en tant que mari et femme, et trois enfants) et ils ne manquent jamais une occasion d’encenser l’autre (Nathan a fait une sublime déclaration sur scène d’ailleurs, qui a titillé les cœurs même les plus insensibles).

Et comme si ce n’était pas assez, Chyler a chanté un couplet de « Nowhere » en français grâce à la traduction de Johann (qui parle la langue de Molière). Et vu que je suis déjà fan quand les artistes font l’effort de dire quelques mots en français, un couplet vaut bien un 10/10 ! Adorable moment.

Mais il faut dire que ce concert avait tout d’exceptionnel avant même de débuter puisqu’il a eu lieu … grâce aux fans ! Loin d’une tournée classique, East Of Eli a posé ses valises là où les gens les attendaient de pied ferme. Quand une fan a demandé une date française sur les réseaux sociaux, Nathan a dit qu’ils adoreraient mais qu’ils avaient besoin de savoir qu’environ 500 personnes étaient intéressées pour que ce soit viable. Et il fallait qu’ils le sachent moins d’une semaine plus tard pour avoir quelques jours afin d’organiser ça (Chyler a un horaire assez serré avec le tournage de Supergirl et on ne réserve pas une salle en un claquement de doigt). Objectif plutôt difficile à atteindre et pourtant, 300 personnes avaient répondu à l’appel avant même que la deadline ne sonne ! Et ils savent remercier leurs fans comme il se doit puisqu’à leur arrivée à la salle, ils ont décidé de sortir leurs guitares dans la rue et donner un avant-goût du concert aux gens qui attendaient déjà.

Et en personne, ils sont comment ?

J’avais rendez-vous avec eux juste après le concert, dans leur loge. Au milieu de leur petite famille complètement charmante, ils m’ont accueilli les bras ouverts, sourires aux lèvres. J’ai pu partager un moment de leur intimité qui a rendu ce moment encore plus beau qu’attendu, entre un excellent concert et une savoureuse interview pleine de sincérité, des étoiles plein leurs yeux. Assise à côté de Nathan qui s’excuse de me faire patienter quelques instants et blague avec moi, à regarder Chyler jouer les mamans poules dans un moment touchant. Je ne donnerai pas de détails car c’est une tranche de vie des plus simples au fond et qui fait partie du privé, mais je souhaite sincèrement les remercier de leur gentillesse et leur simplicité.

Alors, ce concert parisien ?

Chyler : Oh mon Dieu, c’était incroyable ! Rempli d’énergie et d’électricité.

Nathan : Il y avait beaucoup de passion, à l’image de la ville. Paris est un endroit magnifique. Je savais que les fans seraient super mais je ne m’attendais pas à une telle ambiance. C’était très beau et ça nous a vraiment pris par surprise.

Chyler : Oh la la, oui.

Nathan : Tellement beau. Vraiment super !

Comment avez-vous débuté la musique ?

Nathan  : En fait, j’ai toujours été attiré par la musique. Ma mère et mon père me faisaient toujours écouter des vieux classiques, des années 60-70, comme Jim Morrison et The Doors, et d’autres. J’ai eu ma première guitare quand j’avais 13 ans environ et mon oncle m’a appris à jouer. La première chanson que j’ai apprise entièrement c’était « Blackbird » et juste après « Stairway to heaven » parce qu’il m’a dit que si je voulais devenir guitariste il fallait que je maîtrise « Stairway to heaven ». Malheureusement j’ai oublié comment la jouer donc je ne sais pas si ça fait de moi un demi-guitariste maintenant ou si je suis un guitariste à part entière, qui a su la jouer à un moment donné.

Dans vos textes, il y a l’inspiration de votre famille mais aussi beaucoup de positivité.

Nathan  : Oui c’est vrai. Et il y a une raison. J’ai beaucoup lutté pendant des années, et c’est toujours le cas. Je ne suis pas parfait, j’essaye toujours de le dire aux gens. Tu ne peux pas toujours contrôler ce qui t’arrive, parfois tu fais de grosses erreurs, mais tu peux choisir la façon dont tu gères ensuite, tu dois te relever. Donc le message que j’essaye de faire passer à travers ma musique c’est une note positive, je ne veux pas faire que des chansons heureuses qui te font te sentir bien, ça ne représente pas la vie. Car il faut savoir ce que c’est le chagrin pour savoir ce qu’est la joie. Sans chagrin, on ne connaîtrait pas bien la joie. On ne pourrait pas distinguer le noir de la lumière. On a besoin des deux, du contraste. C’est ce qu’on essaye de faire avec l’album. Toutes les personnes qui y ont contribué ont essayé de créer une ligne conductrice qui dit « Hey, voici la vérité, voici la réalité de la vie. » C’est ça la vie, quand il est temps de faire un choix, quand c’est à ton tour de choisir, choisis la vie ! Choisis de te relever, de continuer, peu importe ce qui se met sur ton chemin. J’ai récemment perdu mon père, c’est très difficile de s’en remettre mais malgré tout, même si c’est très récent, il m’a fait promettre de continuer. Il m’a toujours dit « Ne t’arrête jamais ». Je n’ai pas d’autres choix et je pense qu’on devrait tous penser à cela judicieusement. Au fond, on peut rester dans la misère, ou agir. Beaucoup d’entre nous traversent des moments difficiles et il y a un espace pour cela, il y a un temps pour cela. Tout comme il y a du temps pour chaque chose : le chagrin, le deuil… Même la misère parfois. Mais on doit être prêt à se relever à un moment donné. Et choisir une voie différente. La vie ne devient que meilleure si on décide de la rendre meilleure.

Chyler, comment vous êtes-vous retrouvée dans ce projet musical, et en tournée ?

Chyler : J’ai été invitée ! Mon mari m’a invitée. On a toujours fait de la musique ensemble. On écrivait, on chantait, on faisait ça juste entre nous, sans le rendre publique. Et puis on a tout de même publié «  Falling Slowly » et « Love Lit The Sky », quelques chansons qu’on signait sous West-Leigh. Mais pour Nathan, c’est un grand projet, c’est sa passion, il a toujours eu ça au fond de lui. Et il est temps qu’il se lance, qu’il puisse partager ça avec tout le monde. Il a écrit la chanson « Nowhere » et il allait la chanter seul mais il a eu l’idée qu’on la fasse ensemble, il m’a dit « C’est une chanson que j’ai écrit pour toi et que je chante à propos de toi donc ce serait merveilleux que tu y prennes part ». Mais plus comme un écho, une voix qui hante. J’étais très nerveuse mais il a cru en moi et il m’a embarquée dans ce projet. Du coup j’ai cru en moi grâce à lui et c’est comme ça que ça a commencé. Je suis juste reconnaissante de pouvoir être ici, faire partie de ce projet, monter sur scène et chanter dans le fond. Juste le fait d’être sur scène et célébrer Nathan et ce qu’il fait. Continuer cette aventure de notre couple qui grandit en tant que musiciens, en tant que personnes.

Nathan  : Je suis désolé mais je dois intervenir, je ne suis pas d’accord. Elle ne pourrait jamais être dans le fond ! Peu importe où. Elle est d’un grand soutien et c’est une artiste incroyable. Certains artistes se demandent est-ce que je suis un chanteur, un musicien, un auteur compositeur, un écrivain, un peintre ou un acteur ? Mais sincèrement, quand vous avez cette créativité en vous, vous pouvez créer et ça signifie que si vous le voulez vraiment, vous pouvez créer ce que vous voulez.

Il y a un album qui arrive bientôt, que nous réserve-t-il ?

Nathan  : Ce n’est pas un EP cette fois mais bien un LP. L’authenticité est importante et c’est un album réel et honnête. On a mit beaucoup d’énergie et d’argent dedans et on voulait prendre le temps de faire les choses bien. Il a évidemment cet esprit positif dont on a parlé mais j’ai l’impression que c’est une lettre d’amour pour, premièrement, ma femme et mes enfants, ma famille, mais aussi pour le monde. Il va s’appeler « Lost Transmission » (Transmission perdue) car c’est une transmission, qu’elle soit perdue ou trouvée, le temps nous le dira, on verra ce qui va arriver !

J’aurai voulu continuer à discuter musique et parler de la vie avec eux mais des centaines de gens attendaient patiemment à quelques mètres de nous pour les rencontrer, échanger quelques mots, faire signer des autographes et faire des photos souvenir. Le temps de tirer leur portrait, poser avec eux et de discuter de leurs fans « Ce qu’on veut c’est créer des liens entre nos fans, on ne peut rien demander de plus beau », il était déjà l’heure de se quitter.

Ils étaient heureux, le public était heureux et j’étais heureuse. Quelle soirée !

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8 Commentaires

  • The City and Beauty (kathia)
    16 août 2017 à 17 h 15 min

    Coucou de très jolies découvertes, je note pour écouter 🙂

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    • Mimelia
      21 août 2017 à 18 h 14 min

      Ravie de t’avoir permis de découvrir 🙂

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  • Elise
    21 août 2017 à 18 h 09 min

    Chouette interview et belle découverte musicale, merci

    Réponse
  • Natieak
    22 août 2017 à 23 h 54 min

    C’est rare les artistes qui savent être aussi proche de son public et aussi motivés pour organiser un concert en petit comité.Tu as dû être hyper heureuse de pouvoir les interviews. En tout cas merci pour la découverte.Tu as un blog avec une vraie identité qui le rend unique.

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    • Mimelia
      31 août 2017 à 14 h 11 min

      C’est vrai que c’est rare 🙂 Oui effectivement c’était une chouette interview, toujours un plaisir en général de rencontrer des artistes. Ça se passe plus souvent bien que l’inverse, heureusement ^^
      Oh merci, c’est vraiment gentil, ça me touche beaucoup ! Merci beaucoup pour ton commentaire 😀

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  • Julia
    1 septembre 2017 à 10 h 35 min

    Super article, je ne connaissais pas ce groupe. Et c’est cool d’avoir pu les interviewer.

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    • Mimelia
      8 septembre 2017 à 21 h 34 min

      Merci 🙂 Oui effectivement c’était un chouette partage

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