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Patients, une leçon de vie avec humour

Dimanche 26 mars 2017

Patients, une leçon de vie avec humour

Je n’aime pas les films français, la plupart du temps. Je ne suis pas non plus une grande fan de musique française d’ailleurs. Je n’ai rien contre, c’est juste que ce n’est pas pour moi. Mais quand j’ai vu la bande-annonce du film « Patients » au cinéma, j’étais sûre que j’allais revenir dans une salle obscure dès que cette nouveauté allait arriver. Chose faite le jeudi 2 mars dernier, soit le lendemain de sa sortie en France. Et … AUCUN REGRET !


« Patients », c’est l’adaptation cinématographique du roman autobiographique écrit par Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade. Cette comédie dramatique conte l’histoire de Ben qui, après une chute qui lui a déplacé les vertèbres, se retrouve tétraplégique. Tout commence quand il arrive au centre de rééducation où il va passer de nombreux mois et rencontrer des personnes aussi attachantes que différentes.

Le chanteur signe ici son premier projet ciné, avec l’aide de son ami Medhi Idir (qui a réalisé tous ses clips). Et on peut dire que c’est une belle réussite. Le film est touchant, fait avec justesse et surtout très lumineux. Ce qui n’était pas gagné d’avance vu la thématique. Et pourtant, bien qu’on soit plongé au cœur d’un milieu hospitalier, c’est un mélange d’espoirs et de doutes, de victoires et de défaites, de pertes et de rencontres, d’humour et de coup de blues, etc. Beaucoup d’humour d’ailleurs, et il en faut pour traverser un quotidien qui oblige les protagonistes à dire au revoir aux gestes les plus simples : se laver, s’habiller, téléphoner, zapper, etc. Ce que nous faisons aisément des dizaines de fois chaque jour, sans nous rendre compte que ça pourrait nous manquer si facilement. La vie est pleine de surprises, des bonnes comme des mauvaises. Et quand on a pas le choix, on trouve des ressources en nous insoupçonnées.

Le personnage principal, interprété par Pablo Pauly (connu notamment pour la série « Lascars »), nous fait voyager entre diverses émotions et nous emmène avec lui dans sa convalescence et son évolution. Même si on a jamais eu à vivre une expérience similaire, il est impossible de ne pas se reconnaître dans son personnage et celui des autres de la bande qui se forme petit à petit dans les couloirs de l’établissement. Les doutes quand on voit ceux qui s’en sortent mieux que nous, ou à l’inverse la culpabilité de faire des progrès quand autour de nous les gens stagnent, la terrible envie de baisser les bras et croire qu’on a plus la force, la difficulté de garder la motivation et continuer de croire qu’un meilleur futur est possible, les amitiés improbables mais précieuses qui se forment quand on est au même endroit – au même moment – dans une situation délicate qui rapprocherait deux personnes opposées.

Au milieu des tétraplégiques, paraplégiques, traumas crâniens … C’est une belle leçon de vie, qui donne le sourire. C’est une leçon qui nous rappelle que la vie est fragile, que tout peut arriver à tout moment et qu’il faut profiter des choses simples. Mais surtout une leçon qui nous montre la vie quotidienne de ces personnes attachantes et un reflet de nous-mêmes avec le regard qu’on leur porte. Grand Corps Malade disait dans une interview pour Ouest France que les gens pensent souvent « Oh le pauvre, il ne peut pas marcher. » face à une personne en chaise roulante alors qu’il y a bien d’autres choses plus difficiles à accepter comme ne pas être autonome dans des gestes élémentaires et que du coup, la dignité en prend un coup.

Tous les personnages sont intéressants et bien joués par un cast parfait. Pablo Pauly a perdu dix kilos de muscles avec un régime draconien pour ce rôle et il a dû arriver crevé et affaibli sur le tournage intense qui a duré 7 semaines. Je ne le connaissais absolument pas avant de voir ce long-métrage mais je suis curieuse de voir ce qu’il fera par la suite car j’ai beaucoup aimé son jeu d’acteur. Les autres aussi d’ailleurs (Soufiane Guerrab, Moussa Mansaly, Nailia Harzoune, Franck Falise, Yannick Renier).

Un film à voir, qui donne autant à réfléchir que de quoi se divertir (grâce notamment à tous les souvenirs de la fin des années 90). Un hymne à la vie et à l’amitié.

4 Commentaires

  • Alicia
    31 mars 2017 à 23 h 21 min

    J’aimerais bien le voir, il a l’air bien, pas encore eu le temps. Tu me donnes encore plus envie

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    • Mimelia
      8 septembre 2017 à 21 h 46 min

      J’espère que tu as eu l’occasion de le voir 🙂

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  • Natieak
    12 mai 2017 à 12 h 09 min

    Coucou
    C’est amusant car moi aussi, je regarde rarement des films français. ^^ D’ailleurs, je ne me souviens même pas du dernier que j’ai regardé! Celui ci j’en avais un peu entendu parler au moment de sa sortie via un reportage tv . Je m’en souviens surtout pour Grand Corps Malade d’ailleurs! Il avait l’air pas mal mais finalement, le temps passe vite et je n’ai pas pris le temps d’y aller…. Bref, je me le note!

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    • Mimelia
      8 septembre 2017 à 21 h 44 min

      Je n’ai aucun souvenir du film français que j’avais vu en dernier avant celui-là non plus, j’en regarde si rarement. Mais bon du coup quand on en voit ils sont mémorables comme ça (ou pas … haha) Dans ce cas-ci en tous les cas c’est une réussite 😀 J’avoue que même en musique j’écoute pas grand chose de français non plus, mais je pense que si je viens à quitter la francophonie je serai nostalgique et je me mettrais à écouter et regarder des films/chansons français(e)s haha
      Je pense que beaucoup de gens sont allés le voir au cinéma parce que c’est l’histoire de Grand Corps Malade, ça joue beaucoup.
      C’est vrai que le temps file à une telle vitesse … 😮

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